Dans le cadre du cycle « Fin du travail, vie magique ? », PiNG se pose la question de la permanence du travail face au développement technique et à l’automatisation. Pour y réfléchir ensemble, nous vous proposons d’arpenter le livre du sociologue du travail et des relations professionnelles, Juan Sebastián Carbonell, Le futur du travail, publié en 2022 aux éditions Amsterdam :
« Le travail est un inépuisable objet de fantasmes. On annonce sa disparition prochaine sous l’effet d’un « grand remplacement technologique », on prophétise la fin imminente du salariat, on rêve d’une existence définitivement débarrassée de cette servitude. Fait significatif, les futurologues consacrés et les apologistes du monde tel qu’il va n’ont absolument pas le monopole de ce discours, tout aussi bien tenu par les plus féroces critiques du capitalisme. À chaque révolution technologique ses mirages. Car il y a loin, très loin, de ces anticipations à la réalité. Le travail humain conserve en effet une place centrale dans nos sociétés. Simplement, ses frontières et le périmètre des populations qu’il concerne se déplacent : ce n’est donc pas à une précarisation généralisée que l’on assiste, mais à l’émergence d’un nouveau prolétariat du numérique et de la logistique, dans des économies bouleversées par l’essor des géants de la Big tech. »
Vous avez dit arpenter ? L’arpentage est une méthode de lecture issue de la culture ouvrière qui repose sur l’auto-émancipation et l’appropriation collective d’un texte et non sur la transmission descendante d’un savoir. Il s’agit de découper le livre – réellement – pour répartir une partie égale de texte à lire à chacun·e des participant·es dans l’objectif d’en faire un retour critique au groupe mais aussi d’en désacraliser l’approche.
Cette rencontre est organisée en partenariat avec La Dérive, 1 rue du Gué Robert, à Nantes.
Le mardi 29 novembre 2022, de 18h à 21h
