Table ronde “Repenser les algorithmes”

En conclusion de ce cycle, cette table ronde explorera de nouvelles façons de penser et de concevoir notre relation avec les algorithmes. Dans le cadre du cycle “Vivre avec les algorithmes”, organisé en partenariat avec Stereolux.

Les algorithmes sont bien souvent intégrés à nos vies pour des objectifs d’efficacité, de productivité ou encore de minimisation du risque : c’est à qui promet le meilleur algorithme pour calculer le trajet le plus rapide, optimisé au mieux le travail fourni par ses employé·es, minimiser les risques de solvabilité sur les personnes demandant des prêts… Mais peut-on imaginer les algorithmes autrement ? Comment questionner ces principes de conception ? Quels nouveaux imaginaires développer autour de nos relations aux algorithmes ? Peut-on sortir d’une approche centrée sur l’efficience et la productivité, et penser les algorithmes comme des entités à part entière de notre environnement ?

Informations pratiques :

La table ronde est maintenue en ligne. Suite à votre inscription, vous recevrez un lien de connexion par mail avant l’événement, afin de pouvoir y assister. Elle sera diffusée en direct sur Youtube, Facebook et retransmise sur la radio Pi Node.

18h30 – En ligne
Organisateur : Stereolux
Gratuit sur réservation

RÉSERVER

James Auger, designer
James Auger est enseignant chercheur au département de design de l’ENS Paris Saclay.
Ses travaux explorent les moyens par lesquels la recherche en design basée sur la pratique peut conduire à un avenir technologique plus réfléchi et démocratique. Après avoir obtenu un diplôme de Design Products (MA) au Royal College of Art de Londres, James a déménagé à Dublin pour mener des recherches au Media Lab Europe (MLE) sur la technologie comme moyen de médiation de la communication humaine. Il a ensuite travaillé à Tokyo en tant que designer invité au studio de design Issey Miyake, développant de nouveaux concepts de téléphones mobiles. Entre 2005 et 2015, James a fait partie de l’équipe du Design Interaction Department du RCA, enseignant en niveau master et poursuivant le développement d’approches critiques et spéculatives dans le champ du design et de la technologie, complétant son doctorat sur le sujet en 2012. Après le RCA, James a monté le Reconstrained Design au Madeira Interactive Technologies Institute (M-ITI) au Portugal, explorant le potentiel de l’île en tant que laboratoire vivant expérimental grâce à une combinaison de propositions et de projets fictifs, factuels et fonctionnels à plusieurs échelles liés à l’énergie. Ce travail a reçu le prix international de l’innovation culturelle du Centre de l’innovation culturelle du Contemporary Culture of Barcelona (CCCB) en 2017.
Parallèlement à ses travaux universitaires, James est partenaire du studio de design spéculatif Auger-Loizeau, une collaboration initiée en 2000. Les projets d’Auger-Loizeau ont
a été publié et exposé à l’échelle internationale, notamment au MoMA, New York ; 21_21, Tokyo ;  Science Museum, Londres ; le Musée national de Chine, Pékin et Ars
Electronica, Linz. Leurs travaux font partie de la collection permanente du MoMA.
Site web : http://www.auger-loizeau.com
blog : http://crapfutures.tumblr.com

Rocio Berenguer, artiste
Née en 1987 en Espagne, installée en France depuis 2012, Rocio Berenguer s’intéresse aux grands enjeux et mutations de notre monde contemporain – parmi lesquels l’évolution des espaces de liberté individuelle au sein de notre société, la place des technologies dans notre quotidien, les questions d’écologie… Que ce soit dans Homeostasis#V2, autour du dialogue entre l’humain et l’intelligence artificielle, dans Ergonomics, inspiré par l’univers des start-up, G5, autour des menaces qui pèsent sur l’avenir de l’humanité et de la diversité des espèces, ses créations sont des fictions prospectives qui explorent la possibilité d’un «autre demain». S’y lisent aussi, en creux, nos névroses contemporaines.
www.rocioberenguer.com

Modération : Estelle Hary, designer
Estelle Hary est designer et doctorante en design au sein du RMIT University et affiliée au Centre de recherche en design (ENS Paris-Saclay / ENSCI – Les Ateliers) travaillant sur les liens entre design et algorithmes. Elle travaille également au sein de la CNIL et a co-fondé le studio Design Friction qui explore des futurs possibles afin de mieux comprendre les problématiques d’aujourd’hui liées aux technologies.
Avec le Labo Arts & Techs de Stereolux, elle a co-construit le cycle « Vivre les algorithmes »

Table ronde organisée avec le soutien du Réseau Université de la Pluralité
Le Réseau Université de la Pluralité (U+) est une organisation ouverte et internationale dont la mission est de connecter les personnes et les organisations qui mobilisent les ressources de l’imaginaire pour explorer d’autres futurs.

 


Vivre avec les algorithmes

Relations actuelles et futures entre humains et algorithmes

Si un algorithme peut assez simplement se résumer à une suite d’opérations permettant de résoudre un problème calculable, le rôle et l’importance que cette notion a acquise dans nos vies restent parfois flous et méconnus. Pourtant, des systèmes de recommandations de vidéos à la recherche d’emploi, en passant par l’orientation scolaire ou la commande de repas, difficile aujourd’hui de trouver une activité n’ayant pas intégré, ou travaillé avec, des algorithmes tant ils sont au coeur de nos programmes informatiques.

Depuis une vingtaine d’année, les algorithmes ont ainsi progressivement fait leur entrée dans notre quotidien, et jouent maintenant un rôle central dans nos vies – souvent sans que nous en ayons conscience et que nous comprenions leur fonctionnement et leur rôle précis. Ces hybridations de nos activités aux algorithmes invitent à une réflexion critique sur ceux-ci. Car si les algorithmes entrent dans nos vies, ils ne sont pas neutres : fabriqués par l’humain, ils répondent aux intérêts de ceux les créant. Générant indicateurs et mesures, transmises ou non à leurs utilisateur·rices, les algorithmes modifient subtilement les comportements des personnes.

Ce cycle vise ainsi à questionner ces collaborations entre humains et algorithmes, qu’elles soient volontaires, subies, cachées ou assumées. S’il n’a pas la prétention de proposer une analyse exhaustive de ces collaborations, tant le sujet est vaste et couvre des disciplines variées, il propose une approche centrée sur la place et le rôle joué par artistes et designers dans la façon dont ces collaborations sont pensées, conçues et rendues visibles.

Il se déroulera en novembre et décembre 2020 et sera centré autour de trois grands thèmes :

Les algorithmes dans notre quotidien

Si les algorithmes sont déjà présents dans nos quotidiens, où sont-ils et comment se manifestent-ils ? À quelles fins ? Qui sont les personnes devant collaborer le plus souvent avec les algorithmes et  comment vivent-elles et perçoivent-elles ces interactions ?

Ce thème sera centré sur le cas particulier du travail numérique invisible (Digital Labor), à travers une table ronde dédiée à ce sujet :

Rendre les algorithmes accessibles

Les algorithmes ont souvent la réputation d’être des boîtes noires insondables, notamment les algorithmes dits d’apprentissage profond. Cet argument permet de ne pas remettre en cause les résultats des algorithmes, et concourt à la non-démocratisation des algorithmes en les présentant comme un objet technique expert. Alors que ceux-ci sont voués à prendre des décisions, pour nous ou sur nous, de plus en plus importantes dans nos vies, la question de leur explicabilité et de leur transparence devient centrale. Les rendre accessibles et appréhendables par le plus grand nombre est donc un enjeu clé pour que les algorithmes s’intègrent de façon juste dans nos sociétés. Quel rôle jouent l’art et le design dans la déconstruction et l’appropriation de cette technologie ? Comment peuvent-ils aider à mieux appréhender les algorithmes et leurs enjeux ?

Ce thème sera traité sous la forme d’une table ronde et d’un atelier :

Repenser les algorithmes

Les algorithmes sont bien souvent intégrés à nos vies pour des objectifs d’efficacité, de productivité ou encore de minimisation du risque (obtenir le trajet le plus rapide pour se rendre à un endroit , faire faire les actions et mouvement les plus optimisés à des employé·es, décider si telle personne a le droit à un prêt…). Mais peut-on imaginer les algorithmes autrement, en questionnant ces principes de conception ? Quels nouveaux imaginaires développer autour de nos relations aux algorithmes ? Peut-on sortir d’une approche centrée sur l’efficience et la productivité, et penser les algorithmes comme des entités à part entière de notre environnement ?

Ce thème, plus spéculatif, sera lui aussi traité sous la forme d’une table ronde et d’un atelier  :

Ce cycle est organisé en partenariat avec Stéréolux et le Human Machine Design Lab de l’École de design Nantes Atlantique et en collaboration avec Estelle Hary, designer et doctorante en design au sein du RMIT University et affiliée au Centre de recherche en design (ENS Paris-Saclay / ENSCI – Les Ateliers) travaillant sur les liens entre design et algorithmes.

En fonction de l’évolution de la situation sanitaire, tout ou partie de ce cycle est susceptible d’être mené en ligne.

Partager cet événement
Détail de l'événement
  • Date de début
    17 décembre 2020 18 h 30 min
  • Date de fin
    17 décembre 2020 20 h 30 min
    Aller au contenu principal