La tête dans le flux : open source


Pourquoi parler de ce sujet là ?

Le sujet est lié au projet de l’association PiNG qui défend l’appropriation des technologies qui nous entoure. À la manière d’un livre, pour pouvoir comprendre la technologie il faut savoir la lire. Pour pouvoir la lire il faut qu’elle soit ouverte, qu’on puisse accéder à son code source. D’où l’envie d’aborder le sujet opensource/culturelibre dans cette chronique.


Petit historique 

Confrontés à des technologies fermées, Richard Stallman et le juriste Eben Moglen développent en 1989 la licence libre de référence : GNU/GPL et la free software foundation.
Presque dix ans plus tard, en 1998, une scission se produit au sein de la free software foundation et des personnes fondent l’Open Source Initiative et créent la dénomination « logiciel Open Source ». Deux visions du monde, deux philosophies qui tentent de cohabiter dans le monde de la culture libre d’aujourd’hui.


C’est quoi un logiciel open source ?

Les spécificités :
– la redistribution libre
– le programme doit inclure le code source, et autoriser sa distribution sous forme compilée aussi bien que sous forme de code source
– la licence doit autoriser les modifications et les applications dérivées
– l’intégrité du code source de l’auteur
– la non-discrimination contre des personnes ou groupes
– la non-discrimination contre des champs d’application
– les droits attachés au programme doivent s’appliquer à tous ceux à qui il est redistribué, sans obligation pour ces parties d’obtenir une licence supplémentaire.
– la licence ne doit pas être spécifique à un produit
– la licence ne doit pas restreindre d’autres logiciels
– la licence doit être neutre sur le plan technologique

Quelques exemples de logiciels open source et/ou sous licence libre que nous utilisons au quotidien :
– VLC : Licence libre
– Mozilla Firefox : Open source et licence libre
– Open office: Licence libre
– WordPress : Licence libre
– Android : Open source


Quelles différences existent entre open source et licence libre ?

La confusion entre les deux est liée au terme « free » car en anglais « free » signifie libre ET gratuit.

– Aspect viral
Une licence libre contient généralement un copyleft : cela contraint le projet à rester sous copyleft. C’est cette condition imposée par le copyleft qui crée l’aspect viral garantissant que le projet reste dans le domaine du libre.
Mais cela apparaît comme contre-productif et trop « moralisateur » pour les promoteurs de l’open source. Le fait de mettre cette condition de côté permettrait à l’open source d’être plus efficace pour convaincre le grand public et les entreprises, moins froissées par les aspects idéologiques véhiculées par le libre.

– Aspect idéologique
Les deux mouvements sont séparés par des idées et des objectifs différents.
Le logiciel libre est mû par des idéaux d’ordre philosophiques et politiques : il y a une notion de liberté et d’éthique dans les licences libres. Ce qui pose problème à l’OSI.
Le mouvement open source est quant à lui plus pragmatique : les logiciels sont techniquement plus valables, plus fiables quand ils ont leur code source accessible et donc ils intéressent plus les entreprises. La dimension « communiste » caricaturée par certains détracteurs, mais avant tout, solidaire et sociale du logiciel libre est alors, mise de côté.

Partager cet article
Catégories
Archives
Aller au contenu principal