Villes en biens communs : à Nantes ?

Les Biens communs ? Un approche partagée par le collectif « Villes en Biens Communs »

Contexte :

« En résonance avec les travaux d’Elinor Ostrom, prix Nobel d’économie en 2009, de nombreuses initiatives voient le jour, qui cherchent à promouvoir les biens communs (ou Communs selon la terminologie anglo-saxonne). Ceux-ci constituent une approche alternative et/où complémentaire aux dynamiques portées par le marché et par la puissance publique.
Concept de l’initiative :

Un ensemble d’acteurs francophones se sont lancés dans cette aventure d’un temps commun :

– Fournir une opportunité aux acteurs (« commoners ») qui participent d’une démarche de Biens communs de se relier les uns aux autres
– Donner une visibilité à la pluralité d’initiatives existantes autour des Biens Communs
– Sensibiliser à ces initiatives par des ateliers très concrets, susceptibles de toucher de nouveaux publics
– Organiser des débats qui permettent d’approfondir les questions plus théoriques qui se posent pour développer les biens communs.

L’importance des communs dans la situation actuelle

De nombreuses ressources matérielles et immatérielles peuvent faire l’objet de logiques de partage en lieu et place de logiques de propriété. Ces accès partagés sont organisés et régulés par les communautés d’acteurs, petites ou grandes, locales ou non. Il s’agit en général des acteurs qui créent ou maintiennent les communs concernés (logiciels libres, cartographie partagée, jardins urbains coopératifs…) Chaque communauté met en place les règles de gouvernance qui lui permettent de faire vivre le ou les Communs dont elle a la charge.

Ce mode de gouvernance en biens communs a été très présent dans les pays occidentaux entre le 12ème et 19ème siècle pour la gestion des ressources naturelles et on en voit encore les réminiscences en France (affouage pour les forêts, biens de section…). Il fait un retour dans la pensée et dans l’action, à la faveur de deux grands facteurs : les crises systémiques à répétition d’une part, et l’irruption du numérique de l’autre.

Les crises économiques, écologiques et politiques invitent à imaginer d’autres approches que le système binaire État/marché. Ce modèle montre en effet ses limites et peine à renouveler son imaginaire politique. Les Communs, en s’attachant plus à la valeur d’usage prise au sens large (développement territorial, réduction des mobilités…) qu’à la valeur d’échange des ressources, peuvent contribuer à une logique de développement durable. Les expériences de jardins partagés, de villes en transition… participent de ces logiques.

L’irruption massive du numérique dans la plupart des champs de l’activité humaine crée des situations inédites. De nombreuses ressources numériques (code logiciel, œuvres de l’esprit, cartes coopératives, encyclopédies ouvertes…) ont les caractéristiques de ce que l’économie classique appelle des « biens publics » (c’est à dire des biens non rivaux et non excluables puisqu’ils peuvent être recopiés et diffusés à l’infini via les réseaux). Pour autant, ces biens ne tombent pas nécessairement dans le champ de responsabilité de la puissance publique, car les communautés qui les ont crées se sont également forgées des règles de gouvernance adaptées. Cette particularité en fait des candidats indiqués pour des logiques de partage et de gestion en Communs, comme le montrent les exemples du logiciel libre, de Wikipédia ou encore d’Open Street Map.

Aujourd’hui Communs naturels et Communs immatériels tissent ensemble des perspectives inédites pour un renouvellement de nos modes de gouvernance et de développement. »

Plus d’infos et sources : villes.bienscommuns.org

Un espace d’échanges et des actions partagées sur Nantes ?

PiNG a été sollicité par ce collectif national pour impulser une dynamique locale. Ainsi, s’est créée un premier cercle d’acteurs , de structures et de personnes engagés dans la mise en place d’activités concrètes du 06 au 20 octobre 2013. Cela constitue de fait un premier espace d’échange, de confrontation et de ressources sur ces questions actuelles, dépassant bien souvent le simple secteur numérique, social et culturel.

Pour plus d’infos sur les activités rendez-vous à partir de septembre sur : http://villes.bienscommuns.org/
Les activités auront lieu du 06 au 20 octobre 2013.

 

Quelques ressources

– Elinor Ostrom ou la révolution des biens communs : http://blog.mondediplo.net/2012-06-15-Elinor-Ostrom-ou-la-reinvention-des-biens-communs

– (Biens) communs – Contours et repères : http://fr.slideshare.net/VEBC/biens-communs

– En savoir plus sur les communs : http://villes.bienscommuns.org/en-savoir_plus.html

– Article sur les biens communs par la ville de Brest : http://www.a-brest.net/article13126.html

– C’est quoi les Communs (vidéo en espagnol) : http://medialab-prado.es/article/video_que_es_el_procomun

– Le commun ou la relocalisation du politique : http://ecorev.org/spip.php?article912

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