La tête dans le flux #5 : les hackers

 

Il n’est pas rare aujourd’hui d’entendre ou de lire dans les médias des références aux «hackers» et à leur culture, ces acteurs à priori devenus incontournables de la société actuelle.  On hacke à toutes les sauces et sur tous les sujets.  Le terme hacker a plutôt une une image négative, associée aux « pirates ».
Mais un hacker au final qu’est-ce que c’est ?
video platform video management video solutions video player

 

 

C’est quoi un hacker ?

Il est difficile de résumer le terme hacker à une définition exclusive. Chaque personne se définissant comme tel vous donnera sa définition personnelle.

Le terme est traduit le plus souvent par « bidouilleur ». Un hacker est une personne curieuse, qui aime ouvrir le capot des machines, objets, systèmes qui l’entourent pour en comprendre le fonctionnement, en détourner la finalité initiale. En ce sens, intellectuels, philosophes, chercheurs, bricoleurs et autres curieux sont des hackers depuis la nuit des temps.

Le terme de hacker s’applique plus particulièrement au domaine de l’informatique et des technologies. Dans ce domaine, il aurait été utilisé, dans le sens où nous l’entendons aujourd’hui, pour la première fois en 1959 au MIT par les membres du club de modélisme ferroviaire (TRMC) dont le premier fait d’arme a été d’ avoir réussi à piloter un circuit de petit train à distance grâce à un téléphone.  Pour eux le hack s’apparente à une blague, de la bricole : un mélange de jeux créatifs et d’exploration débridée.

A la fin des années 60, hacker devient un signe de reconnaissance : le hacker est celui qui se distingue par ses prouesses techniques, son astuce et l’originalité des solutions qu’il apporte à un problème.

 

Culture et philosophie :

Derrière le terme hacker, il y a plusieurs visages possibles. Cependant, une culture et une philosophie commune rassemble la communauté des hackers : leur devise « make, learn, share ».
MAKE/ FAIRE

Les hackers défendent la réappropriation des techniques et des technologies : l’homme ne doit pas devenir esclave des machines et de ceux qui auraient l’exclusivité de leur programmation. Ils sont adeptes de la Do-ocracy c’est à dire que le pouvoir appartient à ceux qui font des choses.

LEARN/APPRENDRE

La posture de base est la curiosité.
Une des constantes du milieu hacker que de flirter avec les limites officielles : un esprit curieux ne saurait s’arrêter à la ligne tracée en Haut.
SHARE/ PARTAGER

Le partage est un droit, un pacte social, un modèle économique. Depuis une cinquantaine d’années, les hackers veillent à une libre circulation des savoirs et à la protection des données personnelles. Ils prônent le partage des connaissances.

 

 

Ce que l’on doit aux hackers :

 

– Les hackers ont posé les bases de l’ère numérique en démontant les machines dans le cadre de leurs travaux de recherches, en découvrant la puissance du code informatique.

– Internet (ARPA net, l’ancêtre du réseau) est un réseau créé par les hackers et qui s’inscrit dans leur philosophie : ouvert, libre et pratiquement non censurable, Internet est définitivement pétri des valeurs hackers.

– Un développement et une défense des outils libres (logiciels et hardwares)

– Une libération de la connaissance

– L’invention de logiciels qui contribuent à actions politiques ayant permis de lutter contre la censure, sécuriser des infos, mettre fin à des conflits…

– Favoriser la transparence et la mise en avant d’informations clés (wikileaks)

– Questionner et défendre la vie privée en ligne.

 

Pour continuer à explorer ce thème rendez-vous aux deux dernières conférence du cycle Labo-utile les 5 et 19 mars : http://info.pingbase.net/creation-numerique/hacker-vous-avez-dit-hacker

Partager cet article
Catégories
Archives
Aller au contenu principal